Portes de la Médina : Architecture et Secrets entre présent et passé !

Au moment de sa fondation par les conquérants arabes, Tunis était conçue pour jouer un rôle stratégique de front post-militaire. La ville était une Médina (ville en arabe) fortifiée, entourée de remparts. Lorsque le gouverneur omeyyade Hassan Ibn Nooman décida d’établir sa résidence dans ce petit village perché en 698, les murailles de la ville furent érigées dans le but d’en faire un abri et une flotte. 

Les portes étaient donc d’une importance capitale au sein de la ville. Elles permettaient la circulation des biens et des personnes tout en assurant la sécurité de la ville en se refermant la nuit. 

Bab El Bhar (Porte de France), également, est l’une des portes historiques de la médina de Tunis, située à l’est de l’ancienne enceinte, sur la place de la Victoire. Son arc surbaissé marque la frontière entre la médina et la ville nouvelle. La légende selon laquelle la mer atteignait ses pieds est infondée ; en réalité, elle s’ouvre « en direction de la mer ». Construite à l’origine sous les Aghlabides, une nouvelle porte fut érigée en 1860 sur demande du consul de France, Léon Roches, pour faciliter l’accès au consulat français. En 1939, des travaux de dégagement furent entrepris pour mettre en valeur cette porte historique.

Bab Jdid (La Porte Neuve) : La sixième porte des remparts de la médina, érigée en 1278 sous le règne du souverain hafside Abou Zakariya Yahya Al-Wathik, est appelée Bab Djedid, ou « Porte Neuve ». Située sur la rue du même nom, elle est également connue sous le nom de « Porte des Forgerons ». Le quartier environnant abrite un mélange éclectique de résidences, de boutiques artisanales, de lieux de culte et d’institutions éducatives, dont le prestigieux Dar El Béji, le Dar Djellouli, le Dar Zarrouk et le Dar Bayram, ainsi que le siège du Club africain.

Bab El Khadhra (Porte de la Verdure) : Bab El Khadra, également connue sous le nom de « porte Verte » ou « porte de la Verdure », est l’une des entrées de la médina de Tunis, en Tunisie. Située sur la deuxième enceinte des faubourgs nord de la ville, elle a été initialement érigée vers 1320 sous forme d’une simple arche. Cependant, en 1881, elle a été détruite et reconstruite dans sa forme actuelle pour faciliter les échanges commerciaux. Son nom évocateur de « porte Verte » fait référence aux cultures maraîchères et aux vergers qui s’étendent à ses pieds en direction de l’Ariana et de Carthage.

Bab Saadoun (Porte de Saadoun) : Bab Saadoun, également connue sous le nom de Bab Bou Saadoun, est l’une des portes emblématiques de la médina de Tunis, en Tunisie. Construite vers 1350 dans le faubourg de Bab Souika, elle tire son nom d’un homme saint, nommé Sidi Bou Saadoun. À l’origine, elle ne comportait qu’une seule arche, mais en 1881, elle a été remplacée par une porte à trois arches pour répondre aux besoins du commerce croissant. Aujourd’hui, Bab Saadoun est entourée d’un rond-point animé, reliant plusieurs artères importantes de la ville.

Bab El Falla : Bab El Fellah, également connue sous les noms de « porte du Paysan » et « porte de la Brèche », est l’une des portes historiques de la médina de Tunis, en Tunisie. Construite vers 1350, elle faisait partie des portes situées sur la deuxième enceinte des faubourgs sud de la ville. Son premier nom, « porte du Paysan », souligne son rôle crucial dans l’ouverture de Tunis sur les plaines agricoles en direction de Zaghouan et Kairouan. Le deuxième nom, « porte de la Brèche », fait référence à une large brèche faite dans le rempart de la deuxième enceinte à proximité de la porte. Enfin, la tradition lui attribue également le nom de « porte de la Déroute » en raison du rôle qu’elle a joué lors de la fuite de nombreux Tunisois lors de la prise de la ville par Charles Quint en 1535.

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